lundi 4 avril 2016

Du syndrome schizo...

Petit souci technique, vendredi. Le grossiste, que j'avais sollicité pour m'imprimer de jolies cartes de visite, n'est pas enclin à le faire. Ou en tout cas a-t-il un doute sur mon activité.
 
"Bonjour", dit la voix sur la messagerie", nous sommes un grossiste pour métiers des arts graphiques et de la communication et à ce titre, vous ne pouvez pas, a priori, bénéficier de nos services."
 
 
Il est beau, non, mon logo? Merci Ivan Loncle!
 
Je rappelle la dame, tombe sur une collègue à qui je résume l'histoire, en expliquant que je suis certes pâtissière - peu de doutes lorsque l'on a sous les yeux mon logo - mais aussi journaliste et travaillant dans la com. Et là, avec l'air le plus dédaigneux possible, la dame au bout du fil me balance:
 
"Mais enfin, comment peut-on être journaliste et pâtissière?"
 
On peut, madame, on peut.
 
...
 
Bon, comme elle n'avait toujours pas l'air convaincu, je lui ai fait remarquer que la vie était longue.
 
Pas sûre que cet argument ait pu résonner davantage dans son esprit très... français.
 
Bah, ce ne sera ni la première, ni la dernière, j'imagine :)

vendredi 1 avril 2016

Ceci n'est pas un poisson d'avril (où le teasing prend sa fin)

Un ciel bas, gris.
 
Un nouveau regard vers la fenêtre. Non, le temps ne se lèvera pas, ce jour-là.
 
Je suis dans ma cuisine. Je prends le téléphone, j'appelle une amie. Je lui annonce que, finalement, mon affaire ne se fera pas. Un rien philosophe, j'ajoute que ce n'est sans doute pas le moment.
 
...
 
Et que c'est probablement un mal pour un bien (on se console comme on peut).
 
Je raccroche. Je crois que j'ai les yeux un peu humides. Une histoire de deuil, à vivre, après près d'une année à monter mon projet.
 
...
 
Oui, je me souviens très bien de cette journée. De ce ciel plombant, de ces sentiments mitigés qui m'ont alors traversée de toutes parts.
 
J'étais dans ma cuisine... Au Mans. J'ai pris le téléphone, appelé une amie. En pensant que, un jour, sans doute, cela finirait par arriver. Que je monterais ma boîte.
 
Il a fallu du temps. Nous étions en 2010. Ce projet que je porte aujourd'hui, je l'avais déjà à l'époque. Il n'était pas dessiné de la même façon. Je crois aussi que je n'étais pas tout à fait la même.
 
Six années ont passé et enfin, les doutes, la peur, le pessimisme ont laissé la place à l'espoir et à l'envie d'entreprendre, plus que jamais.
 
Mes propres freins se sont dissipés.
 
Sans prendre aucune drogue, promis.
 
 
Confectionner des pâtisseries pour les particuliers et les pros, donner des cours culinaires aux petits et grands, et garder un pied, aussi, dans la communication, voire, ô espoir, dans le journalisme, tel est le programme que je me suis concocté.
 
Depuis un mois, je vis jour et nuit au rythme de cette aventure. Elle me porte, me transporte, m'exalte. Où me mènera-t-elle? Je n'en sais rien.
 
Et vous savez quoi? J'ai juste envie de vivre le moment présent.

Le reste suivra.