vendredi 22 mai 2015

Où j'aimerais me faire moine bouddhiste

Petit préambule: Ceci n'est pas une déclaration de guerre. Même si ça pourrait y ressembler, selon des esprits chagrins. Ceci étant dit, sortons les scuds, ah ah ah.
 
L'objet du crime, en haut. C'est vrai qu'elles ne sont pas top. Mais je les avais aromatisées à la vanille, moi, pas au caca. D'où le léger malentendu, j'imagine.
 
 
Mardi soir, l'homme m'a dit que mes religieuses étaient "caca" (je cite).
 
Non, je ne suis pas une cougar, l'homme a passé la majorité depuis bien longtemps et affiche même quelques mois de plus que moi au compteur (et toc).
 
L'homme m'a dit que mes religieuses étaient "caca", donc, et, comment dire... J'ai eu envie de tout jeter à la poubelle. Les dites religieuses, évidemment, mais aussi mon parcours de candidate libre au CAP, et, bien sûr, l'homme.
 
La poubelle, elle a dit, "non non non, déjà, tu me pourris avec tes poches à douille par milliers et tes emballages de beurre AOP, alors ça va, hein, il est trop grand, lui."
 
Oui, chez moi, même la poubelle se rebelle (et pas juste pour la rime).
 
Alors, à la place, j'ai enfilé mes ballerines, j'ai sonné chez les voisins et je leur ai donné une partie de la production dite "caca". Ils n'ont pas vomi, même, ils avaient l'air content. Va comprendre.
 
Le reste, je l'ai refourgué à mon papa, gourmand à la ligne toujours impeccable (il fait beaucoup de vélo, à 66 ans, il te fume du jeune dans le col du Tourmalet), qui n'a pas craché non plus sur le "caca", à mon loulou et à son pote aussi goinfre (pour le goûter, ça change des crêpes emballées, hum), et puis, j'ai mis le reste dans mon propre gosier, dans une sorte d'élan boulimique rageur (deux en deux jours, ça va, j'ai limité les dégâts).
 
Ah, si, l'homme en a sauvé une, finalement. Il a mangé son "caca" le midi, au travail. J'ai même pas pu voir sa tête dégoûtée. Pff.
 
Vous vous dites, OK,  c'est la guerre chez la mouette, les bombes de chantilly sont prêtes à éradiquer tout être susceptible de porter la moindre critique négative...
 
Eh bien non, figurez-vous. Bien que très susceptible, j'accepte qu'on me dise que ma pâte à chou a craquelé, que le fondant n'est pas posé nickel-nickel. Mais que, après 6 heures de travail dans la cuisine (je vous rassure, j'ai pas mis autant de temps à les faire, ces foutues religieuses, je m'entraîne et je te remplis le frigo de victuailles pour un buffet de 152 personnes), que, après 6 heures de travail, disais-je, on te dise que tes religieuses sont "caca", comment dire...
 
...
 
J'aimerais être un moine bouddhiste. Ou un truc du genre, histoire de relativiser et de comprendre que tout ça n'était pas bien méchant. Juste un peu maladroit.
 
Je crois que je suis juste un peu à cran, là.

1 commentaire:

  1. Bon, je précise quand même que l'homme m'a sorti cela, mais il m'a aussi encouragée dix mille fois sur un tas d'autres pâtisseries, hein :) La mémoire est juste sélective, quand on s'énerve!

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