samedi 8 février 2014

Mon macaron, les ouvreurs de sacs et moi


Lorsque je parlais de mon macaron rose, je pensais bel et bien à mon gros pavé, le business plan de ma p'tite Dînette, que j'avais rangé depuis un moment - mais conservé, quand même. Ces macarons que vous voyez là sont ceux que nous avons faits avec Loulou et une amie, cette semaine, alors que l'éducation nationale confirmait son peu de moyens (Loulou a eu deux jours et demi d'école cette semaine, sur cinq, faute de remplacement non assuré.) (Bref).

Quoique peu académiques dans leur présentation, ces anti-Ladurée n'ont fait qu'un bref séjour dans leur boîte, le temps d'être engloutis. Pourquoi je vous en parle? Peut-être parce que ça fait un peu de couleur sur le blog... En fait, depuis quelques jours, j'ai vraiment l'impression de tout chambouler. J'avais tout rangé, business plan, prévi, livres de cuisine, mis en carton les classeurs de recettes, triées par thèmes, origines, sucrées, salées, chocolatées ou fruitées... (oui, j'avais un rien viré psychopathe. Ou juste obsessionnelle? J'ai passé des jours à découper, ranger, mettre sous plastique. Faut croire que j'étais une no-life qui s'ignorait).

Quelques bouquins avaient bien survécu et demeuraient dans la bibliothèque du salon, voire dans la cuisine, les pages encore pleines de pate séchée ou de traces multiples et variées. Mais globalement, si je continuais de cuisiner, je ne le faisais plus que pour le cercle fermé. Avec délectation, toujours, mais sans plus d'ambition.

Les échanges téléphoniques, les rencontres, les recherches sur la toile ont ravivé la flamme et me voilà à jouer les éclaireurs dans le garage pour tenter de retrouver de précieux manuels. Mon projet s'affine et je passe des heures devant les articles de cuisine que je dois racheter et surtout les recettes que je prévois de tester. Sincèrement, c'est le pied. Dans ce monde d'ouvreurs de sacs, pour qui les desserts représentent une corvée, ne pourrais-je pas devenir la petite souris qui, discrètement, ira déposer les pâtisseries en cuisine, avant de repartir livrer les autres clients?

Oui, vous l'avez compris, j'ai envie de reprendre "ma p'tite madeleine", comme du temps bienheureux où j'allais livrer ma boss/cliente adorée en la développant et l'élargissant à deux-trois autres services... Avant cela, il me faut obtenir la formation que je vise et aller m'aventurer dans quelques cuisines, auprès de "vrais" toqués. Je laisserai enfin de côté mon statut de toque -12 qui m'a valu tant de sourires en coin et de regards mi- amusés, mi- apitoyés.

La mouette cuisine n'a jamais aussi bien porté son nom et cette fois, pas question de bricolage.

... Ouh la la, je deviendrai pas un peu trop sérieuse, là?

2 commentaires:

  1. Coucou La Mouette, trop contente de te lire!

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  2. Me too... J'aime ton écriture, tes états d'âme offerts à qui veut les entendre... Tes coups de gueule! J'avais aussi beaucoup apprécié tes aventures in America quand tétais jeune!! Trop poilant et désopilant... C'est sa ta force je crois: ton sens de l'humour et de la dérision, ça permet de mettre en perspective... Courage la mouette pour aller au bout de ton rêve! Inès

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