mercredi 3 août 2011

Ce léger désoeuvrement

Combien de fois ai-je songé que je ne pouvais sortir ici, me rendre là, goûter à ceci ou envisager cela car... j'avais mon fils ce soir. Oui, l'année scolaire passe et elle est pleine de ces mini-sacrifices maternels qui, au final, ne laissent pas vraiment de traces. On s'en accommode, voilà tout.

Parfois, aussi, on se sent bousculé par cette routine école 18h-dîner 19h - coucher 20h et quand l'heure des grandes vacances sonne, on a juste envie de donner un grand coup de pied là-dedans et de vivre, vraiment, sans contraintes. Sauf que 1/ Loulou est fatigué de son année; 2/ Loulou, du coup, est fatigant; 3/ Les enfants ont besoin de sommeil, emploi du temps free ou pas; 4/ Les parents ont aussi besoin de souffler; 5/ Et puis les vacances sans partir, ça devient long.

Je crois avoir un peu surestimé mes forces le mois passé, imaginant emmener Loulou par monts et par vaux découvrir les rivages et terres, sinon de l'hexagone, au moins de notre région... En fait, il a dû se contenter de quelques tours de tyrolienne dans un parc, d'une baignade tout habillé (en jean-parka, sinon c'est pas drôle) dans une piscine artificielle (en béton!) d'un parc nantais par -12 degrés et une pluie battante, quelques vagues promenades amicales, deux-trois pestacles de chevaliers et de théâtre, une petite virée express à la mer (toujours par -12, mais cette fois en maillot de bain, quelle mère prévoyante je suis, quand même) et des après-midis chez les grand-parents parce qu'il paraît qu'il avait une mère débordée par le travail. Si si.

De toute façon, quoiqu'on fasse, il trouvait tout nul.

Vive l'adolescence.

On me dit que mon Loulou n'a que 7 ans et demi.

Soit.

...

Autant vous dire que je suis très moyennement satisfaite de ces pseudo-vacances passées tous les deux. Pourtant, le mois d'août venant, j'ai bien dû m'en contenter parce qu'il est parti chez son papa, me laissant seule avec tous ces trucs que, donc, j'allais pouvoir faire, sans avoir à me soucier de l'heure. Yipppppaa, liberté chérie...

Eh ben, le truc, c'est que j'ai du mal.

Je ne sais plus quoi faire de tout ce temps. Partir en vacances? Ah ah, c'te blague. Travailler? Les missions sont finies pour le mois. Chercher du travail? Je m'y suis collée en envoyant quelques lettres, comme des bouteilles à la mer tant je sais que la période n'est pas propice au recrutement. Mais j'y crois, c'est déjà ça...

J'exagère un peu, car finalement, ce temps m'a permis d'avancer sérieusement sur le manuscrit de Poney. Je suis à l'affût de la moindre annonce qui pourrait se rapprocher de mon profil (l'espoir fait vivre), je peux aller faire du sport quand je veux et sortir comme bon me semble.

Mais devenir "kid-free" quand on a l'habitude d'avoir dans ses pattes un loulou un rien hyperactif, ben, que voulez-vous, ça perturbe.

Je réalise aussi que le gouffre entre ma vie et celle, lambda, des gens salariés (ou indépendants, certes, mais avec des clients réguliers), s'élargit chaque jour un peu plus. Pas question de pleurer sur mon sort, ne pas partir au soleil ou à l'aventure n'est pas non plus catastrophique. C'est l'angoisse du lendemain qui m'étreint un peu, me dire que tous ces gens en goguette actuellement vont réintégrer leur poste demain, dans une semaine ou à la rentrée, pendant que j'en serai toujours à me demander où est ma place.

A moi de l'inventer, je crois. Voilà une perspective pour les jours à venir. En ces temps de disette, c'est déjà pas si mal, non?

4 commentaires:

  1. Pour l'avoir vécue, je comprends fort bien cette angoisse du lendemain. En revanche, la période kid-free ne durera pas. Le kid va bientôt revenir, et ça ce n'est pas une "situation précaire" :)
    Bon milieu de semaine,
    sébastien h.

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  2. Un petit basket demain et tout ira mieux ;)

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  3. Coucou la Mouette ! C'est la Nath de Vierzon !
    Je serai à Pornic du 14 Aout au 21, enfin à la Plaine sur Mer plus exactement. Donc tu peux si tu le souhaites venir à la maison partager des sardines grillées avec 4 loulouttes du Berry ayant voyagé un peu partout et avec lesquelles tu peux partager tout ce que tu veux ! Voilà Miss, je te recontacte quand j'aborderai les sentiers nantais atlantiquesques mais surtout, n'hésite pas à nous faire signe, car nous on sera là !

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  4. je sens qu'il y en a qui vont se payer du bon temps (suivez mon regard vers le com du dessus....) - oué, c'est pas croyable ça ? dès que tu pourrais vivre sans te poser de questions, on croirait qu'il faut que tu fasses ton possible pour ? culpabilité qui traîne (un vieux truc catho glissé dans l'inconscient, "la vie est une vallée de larmes" ou une connerie de ce genre....) - bon, le cl'in d'oeil ironique passé, je pense que tu as raison : sa place, on doit l'inventer. Elle dépend beaucoup de ce qu'on est, tout de même....

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