mercredi 29 décembre 2010

Pyjama day

En ces temps de paillettes et de sequins à tout va, je dénote un peu. Mon trip, que dis-je, mon kif, c'est de passer mes journées en pyjama. Non, non, je ne frôle pas la dépression: le pyjama day, c'est le lot de tous les télé-travailleurs (comment ça, y'en a qui s'habillent pour de vrai?).

1/ on gagne du temps;
2/ on évite le "j'ai plus rien à me mettre"
3/ on n'énerve pas son conjoint en disant "j'ai plus rien à me mettre"
4/ on n'a pas besoin de s'habiller, de toute façon, parce qu'on n'a pas de conjoint
5/ on n'a pas besoin de s'habiller, de toute façon, parce qu'on n'a pas de vie sociale.

Eh oui, télé-travail = on met pas le nez dehors. Et hormis, parfois, un bonjour à la caissière du Super U ou à la préparatrice de la pharmacie (saleté de toux), on hiberne, mais toute l'année.

Hormis le fait qu'à force, le pyjama tient tout seul (enfin, je me lave, quand même, je rassure les plus hygiénistes d'entre vous), que l'on se prive des joies de la nature humaine et de la possibilité de rencontrer, en vrai, des gens, un autre inconvénient majeur du télé-travail tient dans le harcèlement classique du commercial au téléphone.

Si je les écoutais, j'aurais trois cuisines, quinze abonnements de magazines et plus d'assurances-vie que mamie Zinzin.

L'autre matin, quand j'ai décroché, je préparais déjà ma réponse quand la dame m'a surprise. Elle venait me prêcher la parole de Dieu.

Je l'ai arrêté tout de suite. Si, à un moment, j'aurais pu me poser la question quant à son existence, certaines réalités quotidiennes me laissent davantage imaginer un sale pervers qui pose des aiguilles dans une poupée de chiffon à mon effigie qu'un Dieu tout puissant qui veillerait sur nous, pauvres hommes (question de croyance personnelle, je ne juge pas, je respecte la foi, et pas que chrétienne).

Elle était sympa, la dame, n'a pas essayé de me vendre sa soupe (façon de parler, hein). A la fin, elle m'a juste glissé: "vous savez, à l'occasion, consultez la Bible, vous verrez que ce merveilleux livre apporte un écho aux situations quotidiennes.

Vous y gagnerez en sérénité et votre vie sera plus paisible."

Mince, c'était donc ça ? Depuis, j'ai arrêté le pyjama day. Je m'habille tous les jours (comme une grande, ah ah ah) et, au lieu de répondre au téléphone, je sors prendre l'air.

A défaut d'être plus paisible, ma vie me laisse l'impression d'être plus structurée. Ce n'est pas peu dire.

4 commentaires:

  1. Merci qui?? Dieu, la dame ou la steph??? C'est. Etam, le fournisseur officiel de pyj qui va faire la gueule...

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  2. Si je savais, ma pauvre otarillette préférée, qui était responsable de la débilité de ma p'tite vie, j'irais brûler un cierge tout de suite en criant alléluia, je crois;)

    T'as raison, pauvre etam... Quoique, mon fournisseur est plutôt suédois (pas ikea, banane - quoique- h&m)! Heureusement, mes résolutions ne tiennent jamais bien longtemps et je revêtirai mon habit de lumière à la première occasion;)

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  3. Je ferais volontiers comme toi, ne pas quitter mon pyjama de la journée mais pour aller promener le chien, en cette saison et même en été, c'est assez moyen. Et puis, tout compte fait, s'habiller, se faire beau, même si ce n'est que pour soi-même, c'est bon pour le moral. J'irai jusqu'à dire que c'est meilleur que la Bible. Si si. Et Dieu sait que mon armoire est vide (sourire).
    Bises, la Mouette.
    Thierry

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  4. Ah, je connais, les journées-pyjama, à taper mon clavier. ET c'est précisément CE jour-là que débarquent la famille ou les copines : "quoi ! encore en pyjama à cette heure-ci !" (z-aviez qu'à prévenir avant de passer - et oui, vous dérangez !)
    ch'te jure, les gens.....☺☺☺

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