jeudi 12 août 2010

En vrac

"En vrac". Typique du titre fourre-tout, dont j'ai souvent abusé lorsque j'écrivais des news qui ne méritaient ni qu'on les zappe, ni un développement majeur. En l'occurrence, ce que je veux vous raconter rentre à peu près dans ces cases, même si l'intérêt de ces micro-historiettes (ça va, vous avez compris le dérisoire de la chose, ou je vous fais un dessin?) reste pour le moins mineur, on est d'accord. Mais que voulez-vous, je vais bientôt laisser en friche cet espace (une semaine), alors un petit 3615mavie s'impose avant le break, pas vrai?

En vrac, donc:

- Hier, un passage à Pôle Emploi m'a confirmé que la mauvaise foi et la bêtise peuvent faire très vite des ravages. Demandant une précision à l'accueil, je me suis fait envoyer bouler par la collègue de mon interlocutrice, tapie derrière son poteau et qui écoutait la conversation. A vrai dire, j'ai eu l'impression d'entendre aboyer un chien. En me penchant légèrement, j'ai aperçu une grosse dame dont la frange avait de fait un vague rapport avec les poils d'un labrador. Sauf qu'un labrador, c'est gentil, en général. Elle, c'était une toute-vilaine. Finalement, j'ai appris que ma suspension d'allocation ce mois-ci était sans doute due "à une panne informatique". Oh les vilains ordinateurs...

- J'ai également eu la bonne surprise de voir mes revenus augmenter. D'habitude, quand je bosse, je touche la même chose que si je glandais, logique imparable de Pôle Emploi. Ce mois-ci, jackpot, travailler m'a fait gagner de l'argent. Comment ça, c'est normal ?

- Parce que tout bouge en même temps, je suis à deux doigts de prendre un appartement, près de Nantes... Enfin, j'ai eu l'annonce à peu près cinq minutes après avoir postulé à un job... au Mans. Je sais, c'est toujours comme ça.

- Dans le même temps, alors que l'on m'annonçait un délai d'attente de un à trois ans pour obtenir un logement social dans la cité nantaise, j'ai reçu une offre hier. J'ai chargé mes parents d'aller le visiter. Verdict: riquiqui et surtout à la limite de l'insalubrité. Devant la perplexité visible de mes parents, la dame a osé : "vous savez, il y a une énorme liste d'attente, et puis, elle est au chômage, votre fille, elle n'aura rien de mieux." Un appart glauque de 50 m2 avec une douche en guise de salle de bains, des murs et des sols sales, des plafonds noirs et des fils qui traînent partout, je n'aurais pas mieux? Il aurait aussi fallu que je me prosterne à ses pieds pour m'avoir proposé ce taudis?

- A propos de pied, j'ignore toujours la nature de ma douleur, mais enfin, je marche de nouveau sans trop ressembler à Quasimodo. Le médecin n'a pas l'air d'être plus au courant, mais enfin, ça l'importe peu, visiblement : "Vous savez, les douleurs, y'en a plein, hein!" m'a-t-il répondu, ce soir. Vu comme ça... Voilà qui me donne plus envie encore de me plonger dans un projet sur le corps médical, mais j'aurai sans doute l'occasion de vous en reparler.

- Ce médecin m'a demandé quel était mon métier, dans la vie. Toute désarçonnée, je me suis emmêlé les pinceaux. Je ne sais plus me définir! Néanmoins, je me demande si au lieu de chercher à tout prix un boulot salarié, je ne ferais pas mieux d'accepter l'incertitude, cette forme de précarité que je vis depuis quelques mois mais qui, au moins, m'oblige à déployer de l'énergie, me donne du grain à moudre et de la matière pour entrevoir un récit, disons, plus long que ces posts.

Et si c'était ça, le chemin de ma vie, après tout? Cette prise de conscience me laisse entrevoir des horizons plus larges et l'envie de colorer ma vie se fait de plus en plus pressante. En attendant, je m'offre des maillots de bain orangés et pop, parce que, c'est pas tout ça, mais les vacances arrivent à grand pas, eh eh eh...

4 commentaires:

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  2. Constat : le monde va toujours aussi bien !
    J'espère que tu vas l'avoir, ton appart à Nantes, et que ce ne sera pas un taudis vue imprenable sur les poubelles. Voyons, c'est quoi l'idée, déjà ? "y sont pauvres, alors y vont pas chipoter non plus, hein ?", c'est ça ? La bêtise crasse, à lire ton post, on hésite entre en rire et en pleurer. Ton morticole semble un crétin de première bourre, il a fait fac médecine chez Bonux ou quoi ??
    La vie comme errance, et l'aventure de chaque instant, ça peut être sympa, mais en cordée, pas en rappel, si tu vois ce que je veux dire......
    Allez, bon courage !

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  3. Les vacances ? Hé hé hé, c'est le pied ! Je te les souhaite bonnes. Heureux pour toi de toutes les petites bonnes nouvelles.
    Bises, la Mouette.
    Thierry

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  4. @ Anne, tu as bien résumé la situation. J'ai oublié de préciser que, lorsque j'ai rappelé cette charmante dame pour décliner son offre, en précisant (uniquement) que c'était trop petit, sans évoquer la saleté, elle a répondu sèchement: "C'est leur avis, pas le mien!" Sous-entendu, tu te prends pour qui, de ne pas accepter ce truc où moi-même je ne mettrais pas mon chien...
    Pour le médecin, ce n'est heureusement pas mon "référent", celui-là en tient une bonne couche.
    Sinon, "la vie comme errance", c'est un joli titre, non?

    @ l'oiseau: as-tu fini de remuer le couteau dans le pied, euh, la plaie ? ;) Ah, les vacances! J'ai hâte, j'ai hâte...

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