jeudi 25 mars 2010

L'attente

La patience, ça n'a jamais été mon fort. Alors, attendre un éventuel coup de fil - événement positif- ou guetter un mail me signifiant que j'ai bel et bien été une quiche, c'est long.

Très long.

Je m'aperçois des espoirs que j'ai placés dans ce poste et je veux me prémunir de la déception. C'est bien pour cela, d'ailleurs, que j'ai flanché, trop submergée par les émotions pour réagir de façon intelligible.

Inutile de me torturer l'esprit, je n'y peux plus rien, aujourd'hui, et je tente d'occuper le temps comme je le peux, en attendant.

Dans quelques jours, je recevrai de jolies (?) cartes de visite au nom de "Ma p'tite Madeleine"; ma demande d'ACCRE finira bien par atterrir sur un bureau du CFE, dès que j'aurais pensé à la déposer; ma première facture est quasi-prête; je m'interroge sur l'opportunité d'envoyer ma déclaration d'activité à la DSV...

Et je lis les annonces que Pôle Emploi m'envoie, via une alerte. Alors un 18 heures à Belfort pour écrire un journal, gérer une équipe de correspondants, assurer les photos et la mise en page (et si vous pouviez passer le balai en partant, ce serait pas plus mal), le tout au taux horaire du SMIC;

Même taux, mais pour un 26h à Paris; un contrat d'une journée dans l'Allier; à Lille, un autre boulot de journaliste à tout faire pour 18000 euros l'année, un poste de rédacteur avec Bac +4 à 1100 euros à Lyon... Tiens, pas mal aussi, ce salaire: 50% des bénéfices engendrés par article pour un rédacteur sur le web. A Falaise, on cherche un journaliste bénéficiaire du RSA, c'est original, pas vrai?

Ah si, voilà trois offres au salaire attrayant. Ah, il faut parler turc. Ou ukrainien. Ah, en farsi aussi, ça paie. Et là, énorme, 5500 euros mensuels, pour un boulot ô combien attractif, je commence à me pincer pour y croire, jusqu'au moment où je lis : "20 ans d'expérience exigée". Ils parlent en années chien, ou bien ?

Oh que oui, j'ai envie que ça marche, avec ce poste. J'sais pas pourquoi, je sens que je vais m'arracher les cheveux, sinon. Comme un pressentiment.

2 commentaires:

  1. A Falaise, un journaliste au RSA ? C'est pour s'en jeter, ou quoi ?
    Minimum 20 ans d'expérience exigée ? Et on ose dire que les plus de 50 ans ont du mal à trouver du boulot ?
    J'ai parfois l'impression qu'on marche sur la tête. Persiste dans ta "P'tite Madeleine", je crois que c'est encore ce que tu as de mieux à faire.

    Bises, la Mouette.
    Thierry

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  2. Ouais, il a raison l'Oiseau, je ne dirais pas mieux.
    Sont flingués du bulbe chez les bouffe-cadavres (appellation personnelle mais pas toujours valable des gens de cette zone d'influence ci-après dénommée "le monde des médias".)

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