mercredi 20 janvier 2010

Un prophète

Quoi que je fasse, en ce moment, mon esprit vagabonde toujours par ici, par là, sans jamais se poser. J'ai du mal à me concentrer, tout simplement. Et ce soir, ô miracle, j'ai réussi à me déconnecter complètement pendant deux heures et demie, emportée par le souffle magistral d'une oeuvre comme il en existe peu dans le cinéma français.

Un prophète.

Oui, je sais, j'ai à peu près cent mille ans de retard. Ce bijou de Jacques Audiard est sorti en salles le 26 août 2009 mais, à l'époque, je n'avais jamais réussi à trouver le moment pour y aller. Une histoire de création d'entreprise, un truc de ce genre, vous voyez. J'avais peur, également, d'être déçue, après tout le ramdam fait à la sortie. Et donc, profitant de cette grande idée qu'est le Festival Télérama, où les meilleurs films de l'année passée s'offrent une seconde vie dans les salles obscures, j'ai cette fois sauté sur l'occasion.

Une claque. Je suis restée littéralement scotchée, sans décrocher une micro-seconde. Il y a tout, on suffoque, on a parfois envie de fermer les yeux, et puis, on se laisse entraîner dans ce monde carcéral, on suit Malik dans son apprentissage d'un univers hostile et inhumain, sans pathos, sans cliché. L'interprétation, la lumière, la musique, rien ne manque. C'est sublime, malgré le gris qui domine la pellicule, donnant chair à ces pensionnaires de la Santé.

Alors, oui, ce post n'a aucun intérêt, j'en conviens volontiers, mais s'il peut vous pousser à voir ou à revoir ce chef d'oeuvre, ce sera toujours ça de pris.

2 commentaires:

  1. Ah... retourner au cinéma... ;-)

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  2. il était sur ma liste, mais j'avais pas de sous pour y aller ; il est toujours sur ma liste, mais il ne passe plus chez moi.

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