samedi 5 décembre 2009

Croire en ses rêves, final part

Je suis rentrée, un peu bousculée, et j'ai repris le cours de ma vie. Les CV étaient déposés, il ne me restait plus qu'à attendre, un peu.

Mais mon rêve avait pris du plomb dans l'aile. L'attitude de mon amoureux me faisait douter quant à la suite des aventures et je savais maintenant que pour survivre à Manhattan, il faudrait prendre deux emplois. Genre pigiste et serveuse.

Je continuais pourtant d'y croire. Mais cela ne me faisait plus rêver. Simplement, j'avais envie de vivre l'expérience, d'aller au bout de mes envies.

Les mois ont passé. Les tensions avec mon amoureux s'accentuaient. Alors qu'il était au départ the cherry on the cake dans cette aventure, il en était devenu - à mes yeux, du moins - un frein majeur.

Le magazine de basket a fini par me répondre. Je ne correspondais pas au profil (je ne maîtrise pas le slang, il est vrai). Le journal de l'ONU cherchait en revanche un journaliste et j'ai donc reçu une offre... Non rémunérée. Aïe.

Le jour de mes 25 ans, de façon symbolique, j'ai décidé qu'il était temps de clore ce chapitre. Comme par hasard, en descendant chercher mon courrier à la boîte aux lettres, j'ai eu la surprise de découvrir une enveloppe tamponnée de ce "Condé Nast" tant espéré. La maison qui gère tous les magazines féminines (Cosmo, Glamour et cie). Ils me proposaient un entretien.

Dans ma tête, pourtant, j'étais allée au bout. Je n'avais plus la flamme. J'ai rangé le courrier, souriant de l'ironie de la situation.

Voilà comment les rêves les plus prenants sont parfois relégués au rayon des souvenirs. Sans regrets.

Pourquoi vous ai-je raconté tout ça? Sans doute parce qu'aujourd'hui, cette histoire fait écho avec ce que je suis en train de vivre. Cette fois, l'aventure, parce que je suis allée plus loin, m'a semblé (un peu) plus à ma portée.

Mais elle n'en était pas moins complexe.

Aujourd'hui, elle aussi a pris du plomb dans l'aile.

7 commentaires:

  1. Facile à dire, sans doute, de ma part mais : ne baisse pas les bras. J'ai tendance à croire que les réussites, échecs et détours que nous connaissons ont plus ou moins un sens.
    C'est du moins ce que je retire de mes propres errances, questionnements et difficultés qui sont loin d'être résolus aujourd'hui.

    RépondreSupprimer
  2. Oh!!!! Condé Nast!!! Mouette!!! tu n'y es pas allée...
    Ca alors!!! ça me troue!! (comme dirait Agrippine)
    PP

    RépondreSupprimer
  3. Non, Tweet, je ne baisse pas les bras mais j'ai pris une décision, dont je vais vous parler vite. Il est évident qu'on a beaucoup à retenir des événements, heureux et malheureux, qui surviennent et rien n'arrive pas hasard.

    PP, j'ai oublié de préciser que j'ai rencontré, le soir même (comme par "hasard", justement) le père de mon fils. Cela a bouleversé le cours de ma vie, comme tu peux l'imaginer...

    RépondreSupprimer
  4. Bin oui, la vie est pleine d'essais plus ou moins transformés, c'est ce qui la rend si attrayante. Mais ton projet de resto, là, je suis certaine qu'il peut aboutir. Voyons, qu'est-ce qui compte "vraiment", là ? cuisiiner ? alors il doit bien y avoir un moyen pour que ça se fasse. C'est important que tu sois seule maître à bord ? Parce qu'outre le fait que tous les moyens de financement n'ont pas été explorés, il y a aussi la solution de l'association avec quelqu'un....faut voir....puis, y a aussi la possibilité de la vente ambulante....où, comme quelqu'un l'a fait déjà ailleurs (je crois que j'avais vu ça dans un mag' y a 4 - 5 ans), cuisiner chez toi ( sisi !) et porter les repas à domicile, un genre de traiteur-livreur, pour les gens qui reçoivent mais ne savent pas bien faire ou n'ont pas envie de faire, ou pas le temps.....y a des solutions, la Mouette !

    RépondreSupprimer
  5. Anne a raison. Et autre solution possible, reculer pour mieux sauter.
    Sauter, la Mouette, ça te connait, en tant que basketteuse.

    Bises.
    L'oiseau

    RépondreSupprimer
  6. Salut Stéphanie,
    Ah, ça me fait mal cette mouette blessée...mais tu vas vite te remettre et trouver un autre projet si celui qui te tient tant à coeur finalement ne peut pas aboutir...Garde ton sourire, ton optimisme et surtout, surtout tes rêves...Pas facile de s'avouer vaincue quand on a passé tant de temps sur un projet, mais rien n'est perdu si ce n'est pas pour maintenant ce sera peut-être plus tard...Plein de bises et de pensées positives made in Rennes (avec des miettes de gourmandises de la cafelière!)...Inès

    RépondreSupprimer
  7. @ Anne & l'oiseau : à vrai dire, cuisiner pour cuisiner, ce n'est pas ça mon truc. J'adore cuisiner, mais dans cette optique de partager ensuite et, après réflexion, l'idée de cuisiner juste pour vendre derrière, eh ben, ça ne me parle qu'à moitié. Maintenant que je me suis projetée dans un lieu, je me dis qu'effectivement, c'est peut-être reculer pour mieux sauter...

    @ Inès: Je suis dans cette optique, tu as lu en moi... Bizz!

    RépondreSupprimer