samedi 25 avril 2009

C'est plus fort que moi

Après deux journées pour le moins studieuses, néanmoins ponctuées par une très agréable -et hautement improvisée - soirée détente, je me suis réveillée ce samedi matin avec la ferme intention de simplement profiter d'un temps-mort. Pas de loulou en vue ce week-end, parti chez son papa. Pas de devoirs, puisque j'avais bouclé ceux de l'AFPA. Pas de ménage (enfin, c'est moi qui juge, cela dit...). Pas de papiers à trier. Allez, j'allais m'octroyer une journée off. Un bon vieux samedi comme lorsque j'étais ado et que j'allais "en ville". Sauf que pour le coup, j'habite en plein centre, ce qui, ma foi, a tendance à exciter plus encore ma p'tite carte bleue, sagement enfouie dans mon sac depuis une bonne semaine.

Bref, je pars en prévoyant déjà mon plan de route : h&m, zara, les galeries lafayette n'auront pas de pitié pour moi et je n'ai aucune intention de résister. Trop envie de futilités, de shopping idiot, de faire le vide, tout simplement, l'esprit seulement occupé à savoir si je prends la taille M ou si le corail est bien compatible avec mon teint de lavabo.

Premier faux-pas, la médiathèque. Allez, je file rapidement aux rayonnages sur l'univers pro, je jette un oeil sur les guides d'étude de marché avant de me reprendre: je suis là pour m'amuser. Have some fun, today. Cette petite piqûre de rappel me permet de reposer un guide APCE pour choisir le dernier David Lodge. Prise de tête = 0. Je suis dans les objectifs.

Direction h&m, donc. Rien. Enfin, si, mais je n'ai envie de rien, je ne vois même pas ce que je fais là. Oh la la, me connaissant, l'heure est grave. Je ressors bredouille. Même pas un p'tit T-shirt à 4,90 euros. Début d'inquiétude. Je suis en train de sortir de mes objectifs.

Je me reprends chez Promod. Deux T-shirts. Carte bleue= -20 euros. Mes relents consuméristes sont là. Ouf.

Passage chez Zara. Le grand vide intersidéral. Je ne me reconnais plus. Ces petits hauts en lin qui me crient habituellement "prends-moi... prends-moi" me font juste l'effet de guenilles aujourd'hui. Ouh, je vais mal.

Grand bouquet final au milieu des "Soldissimes". Les -20% me laissent de marbre. Plus grave, les -50% ne me tentent même pas. Je n'ai pas envie de m'acheter le 321e top de l'année, ni ce pantalon noir qui rejoindrait les 52 autres de mon armoire. Je m'apprête à quitter les lieux lorsqu'un éclair de lucidité me traverse l'esprit. Je file illico presto au sous-sol. Et là, elle m'attend, toute belle, rutilante, offerte (enfin, presque): une sublime centrifugeuse, qui va me permettre de réaliser des jus de fruits et smoothies au goût divin.

C'est là que j'ai réalisé que je n'avais non seulement pas la place de l'installer dans ma cuisine déjà saturée, mais, surtout, pas davantage dans un hypothétique restaurant - puisque celui dans lequel je me projetais m'est pour l'instant inaccessible. Que c'était donc ridicule de céder à cette impulsion.

Vous savez quoi? Je me suis dirigée direct vers la caisse avec mon gros carton. Je l'ai payé, mais j'étais si fatiguée que je n'ai même pas eu le courage de l'emporter chez moi. Il est en stand-by. Comme moi.

2 commentaires:

  1. He ben!! Tu vas dans des magasins et tu n'as pas envie de dépenser tes sous?
    Euh, je vois pas le problème... ;o) Si tu pouvais me refiler ta maladie, je suis preneuse!!! :op

    Courage pour le resto, ça va se faire, j'en suis sûre!!!
    Bises

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  2. Pour moi, c'est inhabituel, ce manque d'envie consumériste... Mais je trouve ça plutôt bien, finalement, pourvu que ça dure! Merci pour tes encouragements, jolie mite!

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